La ville de Montpellier a confié à l’équipe composée de COLOCO + SAFRAN + POUSSE CONSEIL + BOTANIQUE JARDINS & PAYSAGES (Véronique MURE) la mission AMO pour la définition de la Stratégie Ville-Nature de Montpellier. Notre équipe soutient l’idée de :  » Savoir accueillir le Vivant, et ensuite planter « .

A l’heure où les épisodes de canicule réveillent un désir collectif de nature et de réduction des îlots de chaleur, se pose pour les décideurs et les concepteurs une myriade de questions, souvent teintées d’injonctions contradictoires à résoudre :

  • De climat urbain : insolation, effet de serre, albédo, vents turbulents ;
  • de sols : stérils, drainant, compactés, anaérobiques ;
  • de ruissellement des eaux : pluviales, de toitures, d’assainissement, de porosité ;
  • d’interfaces avec les réseaux secs et humides : encombrement souterrain, et aérien ;
  • de patrimoine : périmètre MH, servitude des abords, SPR, AVAP ;
  • de mobilité : piétonnes, modes actifs, transport en commune, voitures ;
  • de cortège floristique : amplitude thermique, développement à maturité, allergies/pollinose;

 

Les politiques de renaturation et plus largement de la Nature en ville requestionnent l’ensemble des enjeux et des échelles pour les acteurs de la fabrique de la ville. Elles questionnent également les logiques de commande publique en marché d’études et de travaux, notamment sur la traçabilité des végétaux dans les pépinières européennes, mais aussi des palettes végétales écologiquement adaptées aux conditions urbaines (autochtones, exotiques, fruitières, aromatiques, médicinales, alimentaires, etc). De plus, la relocalisation des productions pour l’approvisionnement des arbres et arbustes des villes, pourrait tendre vers davantage de contrat de culture ou en régie municipale (pépinière) qui garantissent les facteurs de reprises et d’acclimatation pour des plantations pérennes.

C’est aussi, accueillir le Vivant, et accompagner collectivités et particuliers dans le temps long, en démocratisant les plans de gestion différenciée à l’échelle des quartiers, des parcs ou des résidences, avec par exemple la synchronisation des calendriers de fauche et de taille avec les cycles phénologiques. Enfin, le temps long est aussi l’occasion de développer à travers les villes des infrastructures écologiques capables d’augmenter la résilience aux risques naturels (érosion, inondation, incendies) et d’offrir aux habitants des conditions bioclimatiques propices à un urbanisme favorable à la santé qui revendique la Préséance du Vivant.

Montpellier Ville nature Safran coloco

L’analyse des images satellites thermiques (c) Kermap révèle des disparités thermiques sur la commune de Montpellier. Les gradients de température démontrent la relation directe entre l’absence de végétation supérieure à 3 m (Indice de Canopée) et les phénomènes de surchauffe ou d’îlot de chaleur urbain.

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